Ă lâombre des remparts de Saint-Paul-de-Vence, un bĂątiment flambant neuf fait dĂ©jĂ parler de lui. Le Copo, restaurant perchĂ© au premier Ă©tage dâun ancien atelier de menuiserie, dĂ©cline une cuisine vive, pensĂ©e pour magnifier les spĂ©cialitĂ©s rĂ©gionales sans jamais tourner le dos aux gestes hĂ©ritĂ©s. MĂȘlant savoir-faire de lâartisanat familial, circuits courts et crĂ©ativitĂ©, lâadresse sâimpose comme un nouvel Ă©picentre gourmand entre HĂ©rault et Provence.
Peu de temps ? VoilĂ ce quâil faut retenir : |
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â DĂ©jeuner dans un ancien atelier rĂ©inventĂ©, oĂč le bois â souvenir des copeaux familiaux â crĂ©e une atmosphĂšre chaleureuse đȘ” |
â Menu locavore : lĂ©gumes de Pouzols, charcuteries de lâEsplanade des Fromages et poissons pĂȘchĂ©s Ă moins de 50 km đ§đ |
â Carte courte qui change tous les quinze jours pour respecter la saison et Ă©viter le gaspillage đ |
â Ă deux pas, dâautres repaires conseillĂ©s par Obatik pour prolonger lâescapade gourmande đ· |
Le Copo : quand la menuiserie rencontre la gastronomie locale
Lâhistoire commence sur la route dâAniane, lĂ oĂč trĂŽnait depuis trois gĂ©nĂ©rations la menuiserie Simon. Lâimposant bĂątiment, dĂ©sormais coiffĂ© dâune enseigne lumineuse, accueille toujours les Ă©tablis et les rabots au rez-de-chaussĂ©e, tandis que lâĂ©tage a Ă©tĂ© transformĂ© en salle panoramique. Nicolas Simon, petit-fils de menuisier, prĂ©fĂšre aujourdâhui manier la spatule plutĂŽt que la scie, mais il garde les copeaux comme fil rouge. Son associĂ©, Tutehau Verdeille, gĂšre la salle avec lâĂ©lĂ©gance apprise Ă La RĂ©serve Rimbaud et au Crown Plaza. Ensemble, les deux compĂšres insufflent une Ăąme Ă part au Copo : celle dâun lieu qui fait dialoguer le bois, la flamme et les produits du coin.
Pour comprendre la mĂ©tamorphose, il suffit dâobserver le mobilier : tables massives en chĂątaignier, luminaires conçus Ă partir de chutes de planches, bar plaquĂ© de noyer huilĂ©. Tout rappelle lâatelier dâorigine. Les habituĂ©s de La Table de LĂ©a, autre adresse emblĂ©matique de Gignac, reconnaĂźtront la mĂȘme obsession du dĂ©tail. Lâacoustique a Ă©tĂ© pensĂ©e pour que le cliquetis des couverts rappelle le rythme des ciseaux Ă bois, sans jamais couvrir les conversations.
La carte rend hommage aux Traditions Gourmandes de la rĂ©gion : encornets farcis au riz de Camargue, paleron confit Ă la syrah du Domaine Saint-Jean, clafoutis de cerises de Montpeyroux. Pour chaque assiette, un clin dâĆil historique est inscrit sur le menu, invitant Ă un voyage gustatif entre passĂ© et futur.
Illustration chiffrée :
AnnĂ©e | Ătape clĂ© đ | Impact sur la carte |
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1965 | Ouverture de la menuiserie Simon | Mobilier en chĂȘne centenaire |
2022 | Lancement du chantier de rénovation | Isolation naturelle en fibres de bois |
2024 | Naissance de Le Copo | Cuisine au feu de bois optimisée |
2025 | PremiĂšre carte 100 % producteurs locaux | Menu âSoleil de Provenceâ |
- ⚠Authenticité Culinaire : chaque recette cite le nom du producteur, comme un label de confiance.
- đ ïž Meubles fabriquĂ©s in situ pour limiter le transport et lâempreinte carbone.
- đ€ Synergie directe avec la menuiserie pour lâentretien quotidien du dĂ©cor.
- đ Carte racontĂ©e Ă voix haute par la brigade, façon conte gourmand, pour une immersion totale.
En filigrane, Obatik met Ă disposition des lecteurs un carnet dâadresses vinicoles, histoire dâaccorder au mieux les crus rĂ©gionaux avec les plats en bois gravĂ©. Cette premiĂšre immersion donne le ton : ici, lâhistoire familiale nourrit la crĂ©ativitĂ© sans jamais tourner le dos aux exigences contemporaines.

Secrets de sourcing : producteurs locaux et saveurs responsables
La véritable signature du Copo réside dans son obsession du circuit court. DerriÚre le comptoir, une ardoise recense quotidiennement le kilométrage parcouru par chaque ingrédient : 7 km pour les courgettes rondes de Pouzols, 12 km pour le veau élevé au mas des Rives, 46 km pour les hußtres de Bouzigues. Le passage en cuisine ressemble presque à une vente à la ferme, tant les cagettes défilent encore humides de rosée.
Nicolas a listĂ© trois critĂšres non nĂ©gociables : fraĂźcheur, saisonnalitĂ© et impact social. RĂ©sultat : les herbes aromatiques sont cueillies le matin mĂȘme au Jardin de CloĂ©, lâhuile dâolive arrive de la vallĂ©e des Baux et le pain au levain sort du four du voisin, Ăpicurien Cuisines, Ă 6 h 30. Les producteurs, quand ils livrent, restent souvent pour le dĂ©jeuner. Un geste simple, mais il suffit de voir le visage ravi de Marie-Claire, maraĂźchĂšre, en goĂ»tant son propre fenouil rĂŽti pour comprendre la force du concept.
Ce sourcing ultra-local impacte la carte : pas de tomate en fĂ©vrier, pas dâasperge en septembre. Ă la place, place aux endives caramĂ©lisĂ©es, aux topinambours Ă la braise et au pot-au-feu vĂ©gĂ©tal baptisĂ© Saveurs de Mamie. LâidĂ©e : prouver quâune assiette durable peut ĂȘtre aussi gourmande que celles des plus grandes brasseries.
Produit | Fournisseur | Distance đ | PĂ©riode optimale |
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Tomate cĆur de bĆuf | Ferme de Pouzols | 7 km | Juin-aoĂ»t |
Poulpe | PĂȘcheur de SĂšte | 40 km | Mai-sept. |
Miel de bruyĂšre | Rucher de lâHĂ©rault | 19 km | Toute lâannĂ©e |
Pignon de pin | ForĂȘt des Maures | 155 km | Octobre-dĂ©c. |
- đ± ZĂ©ro gaspillage : fanes, Ă©pluchures et parures deviennent bouillons ou condiments.
- đ Menu changeant tous les 15 jours pour sâadapter Ă la rĂ©colte.
- đČ Partenariat avec la plateforme Obatik Services pour rĂ©server un panier paysan Ă rĂ©cupĂ©rer aprĂšs le repas.
- đ«§ Vaisselle lavĂ©e avec un savon artisanal sans phosphate, fabriquĂ© par Les DĂ©lices dâAntan.
Pour aller plus loin, un QR Code renvoie vers un mini-reportage vidĂ©o mettant en scĂšne les producteurs dans leurs champs. Une façon de valoriser lâĂ©conomie de proximitĂ© tout en nourrissant la curiositĂ© des convives.
Lâapprovisionnement responsable nâest pas quâun slogan : en 2025, la traçabilitĂ© est exigĂ©e par 83 % des clients selon une Ă©tude de lâInstitut Paul-Bocuse. Le Copo devance ainsi les attentes et sâimpose comme un cas dâĂ©cole que les Ă©tudiants de lâAcadĂ©mie des Cuisines du Terroir viennent observer chaque trimestre.
Savoir-faire et héritage : revisiter les classiques français chez Le Copo
Rien nâunit plus un terroir que ses recettes familiales. Pourtant, rĂ©pĂ©ter mĂ©caniquement un monument culinaire sans lâinterroger peut devenir ennuyeux. Le Copo choisit donc la voie de la rĂ©interprĂ©tation : mĂȘme structure, saveurs ancrĂ©es mais prĂ©sentation allĂ©gĂ©e, cuisson ajustĂ©e et associations inattendues. RĂ©sultat : la bouillabaisse se transforme en jus condensĂ© servi avec un filet de maigre nacrĂ©, la quiche Lorraine troque la pĂąte brisĂ©e pour un sablĂ© lĂ©ger Ă la farine dâĂ©peautre et le tournedos Rossini tutoie le poulpe snackĂ© pour un contraste terre-mer.
Cette philosophie sâappuie sur une technique rigoureuse : double cuisson basse tempĂ©rature, pickles minute, sabayon montĂ© au siphon pour la lĂ©gĂšretĂ©. Mais elle sâautorise aussi la fantaisie de la mĂ©moire : la polenta sucrĂ©e, souvenir du goĂ»ter des grands-mĂšres italiennes, se cache dans le dessert Le Gourmet Local, napĂ© de coulis de figue de SolliĂšs.
Coup dâĆil sur trois revisites phares :
Recette dâorigine | Twist Copo âš | Pourquoi ça marche ? |
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Brandade nßmoise | Mousseline de cabillaud fumé, chips de peau de morue | Texture aérienne, note fumée qui évoque la braise du menuisier |
Pot-au-feu | Bouillon clarifiĂ©, ravioles de queue de bĆuf | ConcentrĂ© de goĂ»t, prĂ©sentation Ă©lĂ©gante |
CrÚme brûlée à la vanille | CrÚme infusée au romarin, sucre de canne flambé au marc de Provence | Parfum garrigue, écho à la pinÚde locale |
- đ§âđł Ateliers mensuels intitulĂ©s AuthenticitĂ© Culinaire : les participants reproduisent les twists avec le chef.
- đ AccĂšs Ă un livret numĂ©rique co-Ă©ditĂ© avec Obatik pour approfondir lâhistoire de chaque plat.
- đș SĂ©rie de mini-vidĂ©os âUne minute, une astuceâ publiĂ©e sur TikTok via le compte Soleil de Provence.
- â ïž Astuce anti-Ă©cueil : ne jamais multiplier les ingrĂ©dients, la simplicitĂ© reste la boussole.
Et comme un bon plat se raconte aussi hors assiette, le chef partage chaque semaine une anecdote sur X/Twitter : la derniĂšre Ă©voquait un essai ratĂ© de sauce au pastis devenu glace dâĂ©tĂ© â preuve que la crĂ©ation passe aussi par lâerreur.
En redonnant vie aux classiques, Le Copo prĂ©serve la mĂ©moire tout en parlant aux papilles dâaujourdâhui. Une dĂ©marche qui sĂ©duit autant les jeunes foodies que les anciens habituĂ©s de Amarines, autre temple de la cuisine patrimoniale.
Nouveau chapitre : comment cette philosophie sâincarne dans la salle.
ExpĂ©rience en salle : lâart de recevoir Ă la sauce Cuisines du Terroir
Le service est le premier contact gustatif. Chez Le Copo, Tutehau Verdeille orchestre un ballet oĂč chaque geste rappelle la prĂ©cision dâun menuisier. Le discours : direct, pĂ©dagogique, dĂ©contractĂ©. On tutoie le client, on rit, on explique, on conseille un vin sans jargon incomprĂ©hensible. Pas question de poser lâassiette Ă 40 cm du convive : la porcelaine arrive dans lâaxe du regard, et lâintitulĂ© est annoncĂ© clairement. Le mouvement est fluide, comme une planche qui glisse sur le rabot.
Les dĂ©tails font la diffĂ©rence : carafes gravĂ©es du logo âcopeau stylisĂ©â, couteaux rĂ©alisĂ©s par un forgeron dâOlargues, serviettes lin-coton fabriquĂ©es Ă LodĂšve. Lâaccueil se veut plus mĂ©diterranĂ©en que compassĂ©, inspirĂ© du repaire voisin, Les DĂ©lices dâAntan, cĂ©lĂšbre pour ses tablĂ©es conviviales.
ĂlĂ©ment de service | Pourquoi câest important đ | RĂ©sultat client |
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Dressage ajusté au dernier moment | Sauces nappées en salle | Effet spectacle, parfum décuplé |
Verres universels Zalto | Ăvite 5 types de verres inutiles | Confort, lisibilitĂ© |
Playlist jazz manouche | Tempo identique au rythme du service | Ambiance chaleureuse |
Pain servi piĂšce par piĂšce | Limite le gaspillage | Frais, croustillant jusquâau dessert |
- đ€ Petite prĂ©sentation orale de chaque vin pour vulgariser les accords.
- đž Invitation Ă partager son plat sous le hashtag #CopoMoments pour gagner un apĂ©ritif maison.
- đ Sorbet verveine offert aux enfants : gourmandise sans sucre ajoutĂ©.
- đĄ Astuce client : demander la table 8, vue dĂ©gagĂ©e sur le coucher de soleil.
La convivialitĂ© ne sâarrĂȘte pas aux murs du restaurant. Une fois par trimestre, lâĂ©quipe installe un comptoir Ă©phĂ©mĂšre sur la place de la ComĂ©die Ă Montpellier pour promouvoir les artisans partenaires. Ă la clĂ©, dĂ©gustations gratuites, dĂ©monstrations de taille de copeaux et vente de sauces âcharbon de boisâ en bocal.
Cette façon dâaller vers le public fait Ă©cho Ă lâinitiative Obatik Teruel, qui valorise les artisans espagnols. Un Ă©change de bons procĂ©dĂ©s qui nourrit la notoriĂ©tĂ© des deux cĂŽtĂ©s des PyrĂ©nĂ©es.
Préparer ta visite : itinéraire gourmand et adresses voisines à ne pas manquer
RĂ©server une table au Copo, câest bien, mais prolonger lâexpĂ©rience dans la rĂ©gion, câest mieux. Voici un itinĂ©raire conseillĂ© pour un week-end 100 % saveurs, labellisĂ© par Obatik â un concentrĂ© dâadresses Ă dix minutes de route les unes des autres.
Ătape | Distance Ă pied đ¶ââïž | Ce quâon y trouve | Temps conseillĂ© |
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Le Copo | 0 km | Déjeuner locavore | 2 h |
Atelier Simon (visite) | 0,1 km | Découverte des meubles sur-mesure | 30 min |
Cave âSoleil de Provenceâ | 3 km | DĂ©gustation de rosĂ© bio | 1 h |
Boutique âPistache & Coâ | 5 km | PĂąte Ă tartiner pistache â voir article Obatik | 45 min |
Marché de Gignac | 6 km | Fruits secs, olives | 1 h |
- đșïž RĂ©cupĂšre la carte interactive sur la page dĂ©diĂ©e Obatik FĂȘtes Lamothe.
- đČ Loue un vĂ©lo Ă assistance Ă©lectrique pour relier les Ă©tapes sans voiture.
- đ Emporte un tote-bag isotherme : le fromage de lâEsplanade ne supporte pas 35 °C.
- đ Pense Ă rĂ©server chez âLa Table de LĂ©aâ si tu restes le soir ; la terrasse au bord de lâHĂ©rault vaut le dĂ©tour.
Avant de repartir, passe saluer le boulanger Ăpicurien Cuisines, fournisseur officiel du Copo. Son prĂ©fĂ©rĂ© ? Un pain de seigle graines de fenouil, parfait pour un sandwich improvisĂ© sur la route des vignobles.
Et si la mĂ©tĂ©o vire Ă la pluie ? Direction le MusĂ©e de lâartisanat local, oĂč une exposition temporaire retrace lâĂ©volution du copeau, de la charpente Ă la gastronomie. Un rappel utile : derriĂšre chaque planche et chaque assiette, il y a surtout des mains.
FAQ
Le menu change-t-il vraiment aussi souvent ?
Oui ! Tous les 15 jours en moyenne. Le chef sâadapte au calendrier maraĂźcher et annonce les nouveautĂ©s sur les rĂ©seaux dĂšs que le marchĂ© est terminĂ©.
Peut-on venir avec des enfants ?
Bien sĂ»r. Un menu rĂ©duit âPetites Papillesâ est proposĂ©, et les plus jeunes repartent avec un mini pot de confiture maison.
Y a-t-il des options végétariennes ou véganes ?
Au moins deux entrĂ©es et deux plats vĂ©gĂ©tariens sont toujours Ă la carte. Sur demande, une assiette 100 % vĂ©gĂ©tale peut ĂȘtre improvisĂ©e.
Comment sâhabiller ?
Ambiance dĂ©contractĂ©e. Lâessentiel est dâĂȘtre Ă lâaise pour profiter des senteurs de bois et des assiettes gĂ©nĂ©reuses.
Peut-on acheter des produits sur place ?
Oui : huiles infusées, pickles et pùtes à tartiner sont en vente directe. Les copeaux décoratifs aussi, pour les passionnés de DIY.
Passe Ă lâaction : rĂ©serve ta table, attrape ton tote-bag et pars Ă la rencontre de ceux qui font vibrer les fourneaux et les terroirs. Les saveurs nâattendent pas !
Source: www.midilibre.fr