Nathalie Brigaud Ngoum fait partie de ces rares personnalités qui bousculent la cuisine autant qu’elles la subliment, en mêlant expertise culinaire, engagement et créativité sans jamais perdre de vue le plaisir de la table.
| Peu de temps ? Voilà ce qu’il faut retenir : |
|---|
| ✅ Une chef aux talents multiples : cuisine, écriture, formation, conseil, prise de parole 🧠🍽️ |
| ✅ Une approche qui marie gastronomie, innovation et mise en lumière des produits africains et des farines alternatives 🌾✨ |
| ✅ Des projets concrets : blog, école hybride, club privé, accompagnement des pros pour une cuisine responsable et ancrée dans le réel 🌍 |
| ✅ Une source d’inspiration si tu es curieux de l’art culinaire africain, de la transmission et d’une alimentation plus consciente 🔍🍛 |
Nathalie Brigaud Ngoum, une chef aux talents multiples et passionnés qui fait rayonner la cuisine africaine
Derrière le nom de Nathalie Brigaud Ngoum, tu découvres une femme qui ne se contente pas de bien cuisiner. Cette chef camerounaise, née à Douala, rassemble dans son parcours une mosaïque de compétences qui se répondent : littérature, marketing, expertise culinaire, écriture, pédagogie et accompagnement des professionnels.
Son histoire commence dans une famille où la cuisine est un langage quotidien. Les gestes se transmettent autour des marmites, les recettes se racontent autant qu’elles se préparent, les odeurs ancrent des souvenirs. Ce terreau affectif va nourrir sa passion pour l’art culinaire bien au-delà d’un simple métier.
Avant de devenir une figure de la gastronomie africaine contemporaine, elle suit pourtant une voie académique littéraire exigeante : études de lettres modernes jusqu’au niveau DEA à l’université Paris-Nanterre. Cette formation affine sa sensibilité au récit, au vocabulaire, à la mise en scène des émotions. Quand tu lis ses textes ou que tu l’écoutes parler d’un plat, tu sens cette plume derrière les mots, cette façon de transformer une recette en histoire à partager.
Puis vient une nouvelle étape, plus stratégique : un Mastère Spécialisé en marketing et distribution. Là, Nathalie apprend à penser l’alimentation comme un secteur économique à part entière, avec ses chaînes de valeur, ses enjeux de positionnement, ses marchés à conquérir. Cette compétence sera clé quand elle décidera de faire de la cuisine son terrain principal d’expression.
Pour ne pas rester dans la théorie, elle plonge dans le concret. CAP Cuisine, CAP Boulangerie, formations en pâtisserie végétale et sans gluten, certifications en développement durable appliqué à la restauration, programmes HEC dédiés à l’entrepreneuriat, et même un cursus en nutrition. Cette accumulation de savoir-faire techniques, couplée à sa vision globale, donne une chef à la fois très ancrée dans le geste et parfaitement à l’aise avec les enjeux contemporains : santé, écologie, culture.
Ce mélange rare de compétences nourrit sa créativité. Elle ne se contente pas de reproduire des classiques camerounais ; elle les fait dialoguer avec d’autres influences, revisite les textures, joue sur les farines alternatives, les produits locaux, les assaisonnements. Sans jamais tomber dans la démonstration gratuite, ses assiettes racontent une histoire de pont entre continents, entre héritages et modernité.
Si tu t’intéresses déjà aux grandes figures de la cuisine, tu as peut-être repéré des profils de chefs explorateurs, comme ceux présentés dans des portraits de chefs étoilés entre Copenhague et Rodez ou de créateurs ancrés dans leur terroir comme Michael Arnoult à Lyon. Nathalie s’inscrit dans cette même famille de personnalités qui regardent loin, mais avec les pieds bien posés sur la terre de leurs origines.
Ce qui fait la singularité de Nathalie, c’est aussi sa capacité à tisser des liens entre les milieux. Elle parle aussi bien aux familles qui veulent cuisiner mieux au quotidien qu’aux producteurs, aux institutions, aux chefs déjà confirmés. Son langage est exigeant, mais accessible ; sa démarche est engagée, mais toujours tournée vers le plaisir de cuisiner et de partager.
Cette première approche permet de comprendre pourquoi elle est souvent décrite comme une chef aux talents multiples. Chez elle, la passion ne se limite jamais à une seule casquette, et c’est ce qui en fait une source d’inspiration solide pour tous ceux qui s’intéressent à une cuisine à la fois sensible, intelligente et vivante.
À travers cette figure, tu peux mieux saisir comment la cuisine africaine contemporaine se réinvente : moins figée, plus assumée, prête à dialoguer avec le monde sans renoncer à son identité profonde.

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Une experte en gastronomie qui transforme la cuisine en outil culturel et économique
Si tu regardes de près le parcours de Nathalie Brigaud Ngoum, tu vois vite qu’il dépasse la simple démonstration de talents multiples. Sa force, c’est d’avoir compris que la cuisine peut jouer plusieurs rôles à la fois : moteur économique, acte de santé publique, levier culturel, terrain de création. Et elle travaille précisément à l’intersection de ces dimensions.
Sur le plan économique, Nathalie accompagne des structures qui veulent donner du sens à leur offre. Elle aide des marques à valoriser des produits agricoles africains, à mieux raconter leur histoire, à sortir des clichés réducteurs. Pour un producteur de farine de manioc ou de fonio, par exemple, elle conçoit des recettes, des ateliers, des supports pédagogiques qui montrent la richesse de ces ingrédients. Résultat : une plus grande visibilité, une montée en gamme, une meilleure reconnaissance des savoir-faire locaux.
Cette approche rappelle certains projets menés avec des chefs qui s’attachent à valoriser une région entière, comme ceux mis en lumière lors de soirées culinaires autour des vins à Carcassonne ou au croisement entre haute cuisine et spectacle vivant, à l’image du cirque et de la gastronomie au Mans. Dans tous ces cas, la table devient bien plus qu’un simple repas : un espace de mise en avant d’un territoire, d’une culture, d’une identité.
Mais Nathalie ne s’arrête pas à cet axe économique. Elle voit aussi la gastronomie comme un véritable outil de santé publique. Son travail en nutrition, ses formations sur l’équilibre alimentaire, sa manière de cuisiner avec des farines alternatives, très souvent plus digestes, plus riches en fibres ou en nutriments, s’inscrivent dans une logique de prévention. Elle ne milite pas pour une alimentation punitive, mais pour une cuisine de plaisir qui prend soin de ton corps autant que de ton esprit.
Sur le plan culturel, sa mission est claire : faire exister les cuisines africaines dans toute leur diversité, loin des réductions simplistes. Elle défend la technicité des sauces, la sophistication des bouillons, la précision des cuissons, la place des céréales anciennes. En défaisant les préjugés, elle donne aux jeunes générations d’afro-descendants des modèles auxquels se raccrocher, et aux curieux une porte d’entrée solide vers un univers culinaire souvent mal compris.
Cette dimension se rapproche des dynamiques observées dans d’autres scènes culinaires mondiales. Quand on voit, par exemple, comment les nouvelles tendances de la gastronomie colombienne réhabilitent les produits autochtones, on comprend que l’Afrique suit un mouvement de fond mondial : celui du retour à des racines assumées, revisitées, mais jamais effacées.
Pour les professionnels, Nathalie représente un repère rassurant : elle sait parler rentabilité, fiches techniques, contraintes de production, mais aussi identité, récit de marque, cohérence globale. Pour toi, en tant que particulier, son travail te montre comment ta manière de cuisiner peut devenir un acte concret de soutien à des filières, à des paysans, à des artisans.
Elle résume souvent sa démarche dans une formule simple : « savoir-faire et faire savoir ». Autrement dit, il ne suffit pas de maîtriser une technique, un plat, une cuisson. Il faut aussi apprendre à la raconter, la documenter, la partager, la transmettre. C’est cette double exigence qui donne du poids à sa parole.
En filigrane, Nathalie rappelle qu’une assiette n’est jamais neutre. Ce que tu choisis de cuisiner, de servir à ta table, de mettre en avant sur tes réseaux ou dans ton établissement, porte des valeurs. Dans un monde où la restauration cherche de nouveaux repères, ce regard global sur la gastronomie est précieux.
Au fond, son travail t’invite à te poser une question simple quand tu cuisines : qu’est-ce que tu racontes, au-delà du goût, avec ce que tu mets dans ton assiette ?
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Envolées Gourmandes : blog, école et club, un écosystème au service de la créativité culinaire
L’univers de Nathalie Brigaud Ngoum s’articule autour d’un véritable écosystème. Tu n’y trouves pas seulement une chef, mais tout un ensemble de projets structurés qui donnent du relief à son engagement : un blog, un pôle de conseil, une académie de formation et un club privé. Chacun a sa fonction, mais tous partagent la même colonne vertébrale : une cuisine inventive, responsable et joyeuse.
Tout commence par le blog envoleesgourmandes.com, lancé en 2015. À l’époque, il se présente comme un espace d’expression, de partage de recettes, de textes, de réflexions. Avec le temps, le site devient une ressource reconnue pour qui cherche des idées de plats à base de farines alternatives, de produits africains, de légumes parfois boudés, mais délicieux. On y trouve des préparations qui allient créativité et pédagogie : rien de dogmatique, beaucoup de concret.
Ce blog va progressivement poser les fondations de ce qui deviendra Envolées Gourmandes Consulting, une structure qui accompagne institutions, entreprises agroalimentaires, restaurateurs ou porteurs de projets. Là, Nathalie met en musique son expertise culinaire et son bagage en marketing pour aider à concevoir des offres cohérentes. Ateliers, cartes, concepts de restauration, supports de formation : tout est pensé pour relier tradition et innovation.
Vient ensuite Envolées Gourmandes Academy, sans doute l’un des piliers les plus marquants. Cette école hybride et itinérante, certifiée Qualiopi, forme des pros qui veulent cuisiner autrement. Cuisiniers, traiteurs, personnes en reconversion ou chefs déjà installés viennent y chercher des outils concrets pour intégrer des farines alternatives, repenser leurs approvisionnements ou valoriser des saveurs africaines dans une carte contemporaine.
Ce qui frappe, c’est le format. La formation ne se limite pas à des démonstrations ; elle alterne théorie, ateliers pratiques, réflexion sur le modèle économique, et même travail sur le discours. Comment expliquer un plat à un client ? Comment décrire une épice ou une céréale qu’il ne connaît pas ? Comment fixer un prix juste ? Ce sont des sujets très concrets, proches du quotidien d’un chef ou d’un artisan.
Pour compléter cet écosystème, Nathalie a imaginé Les Éco-Gastronomes, un club privé dédié aux familles et aux particuliers. L’idée : aider à réduire le gaspillage, alléger la charge mentale des repas, initier à la fermentation, donner des routines réalistes. Beaucoup de foyers se reconnaissent dans cette fatigue du « qu’est-ce qu’on mange ce soir ? ». Le club propose des solutions simples, testées, qui permettent de mieux organiser ses menus sans perdre le plaisir du fait-maison.
Tu peux imaginer, par exemple, un membre du club qui apprend à transformer des restes de légumes en galettes croustillantes, ou à utiliser une seule pâte de base pour trois desserts différents. Ce type d’astuces ramène la haute gastronomie au niveau du quotidien, sans sacrifier le goût.
Dans cet univers, la passion reste le fil rouge. Les ateliers se déroulent dans une ambiance conviviale, souvent ponctuée d’anecdotes de marché, de souvenirs de cuisine familiale, de références à la littérature ou à la poésie culinaire. On parle autant de textures que de mots, autant de cuisson que de mémoire.
Cette manière de structurer un écosystème rappelle ce qui se fait dans d’autres scènes culinaires internationales : clubs de passionnés, écoles privées, événements thématiques. On pense par exemple aux rencontres entre gastronomie et vins à Lyon, ou à des finales de concours comme celles réunissant des chefs portoricains autour de la créativité. Partout, le même mouvement : faire de la cuisine un lieu de partage, d’apprentissage et de lien social.
Pour toi, cet écosystème offre aussi une grille de lecture. Il montre comment une chef peut s’émanciper du seul modèle du restaurant pour inventer ses propres formats, plus souples, plus pédagogiques, plus adaptés à des publics variés.
En résumé, Envolées Gourmandes fonctionne comme un laboratoire vivant : on y teste, on y transmet, on y cuisine, on y débat. Et chaque initiative pousse un peu plus loin l’idée que la cuisine peut transformer les façons de manger, de produire et de se relier aux autres.
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Une créativité culinaire nourrie par la littérature, la transmission et l’innovation
Ce qui distingue profondément Nathalie Brigaud Ngoum de beaucoup d’autres chefs, c’est la place centrale qu’occupent les mots dans sa pratique. Son passé d’étudiante en littérature imprègne sa manière de cuisiner. Chaque plat est pensé comme un texte : il y a une introduction de saveurs, un développement de textures, une chute parfumée. Cette approche donne une dimension presque poétique à sa créativité culinaire.
Son livre « Mon Imprécis de Cuisine » a d’ailleurs été récompensé à plusieurs reprises, notamment lors de salons et de prix internationaux dédiés à l’édition culinaire. Ce n’est pas un simple recueil de recettes ; c’est une balade dans un univers où les ingrédients racontent des histoires personnelles et collectives. Le lecteur est invité à cuisiner, mais aussi à réfléchir à ce qu’il transmet en préparant tel ou tel plat.
Dans sa pédagogie, Nathalie fait souvent le lien entre un geste technique et une image mentale. Plutôt que de te dire simplement « fais réduire la sauce », elle te parle de concentration de saveurs, de sauce qui se rapproche, qui se resserre. Cette manière d’enseigner donne confiance à ceux qui n’osent pas, et affine le regard de ceux qui pratiquent déjà.
Son travail autour des farines alternatives illustre bien cette alliance entre innovation et tradition. Manioc, patate douce, mil, sorgho, fonio… ces ingrédients, parfois considérés comme « secondaires » dans les circuits classiques, deviennent sous sa main des bases de gâteaux, de pains, de pâtes à tarte, de beignets revisités. Le résultat ? Une cuisine souvent plus digeste, naturellement sans gluten, avec des goûts nouveaux à explorer.
Pour rendre tout cela accessible, elle mise sur des formats concrets et progressifs : ateliers thématiques, fiches pédagogiques, challenges en ligne, accompagnement individualisé. On retrouve là la même logique que dans certaines expériences gastronomiques urbaines, comme les ateliers de toits-terrasses gourmands mis en lumière dans des guides de rooftops parisiens : offrir une expérience forte, mais où chacun repart avec des gestes simples à réutiliser chez lui.
Sa créativité ne s’arrête pas à l’assiette. Elle se manifeste aussi dans sa manière de construire des ponts entre mondes : entre professionnels aguerris et amateurs timides, entre diaspora africaine et grand public français, entre culture savante et cuisine populaire. Elle anime des conférences, participe à des festivals littéraires, collabore avec des institutions culturelles. Chaque fois, la cuisine sert de passerelle pour parler d’identité, de mémoire, de transmission.
Pour t’aider à visualiser sa démarche, voici un tableau qui résume quelques axes clés de son art culinaire :
| Aspect de son travail ✨ | Concrètement, ça donne quoi ? 🍽️ | Ce que tu peux en retenir 💡 |
|---|---|---|
| Littérature et cuisine | Recettes racontées comme des histoires, livre primé, ateliers où les mots comptent autant que les gestes | Penser à raconter un plat, pas seulement à le préparer |
| Farines alternatives | Utilisation du manioc, du mil, du sorgho, du fonio pour pâtisseries, pains, en version moderne | Oser sortir de la farine de blé seule, tester de nouveaux goûts 🌾 |
| Transmission | Formations, blog pédagogique, école hybride, accompagnement de pros et de familles | Voir la cuisine comme un langage à apprendre et à transmettre |
| Innovation responsable | Recettes pensées avec l’angle santé, anti-gaspi, valorisation de filières africaines | Manger bon ET cohérent avec ses valeurs 🌍 |
Tu peux t’inspirer de cette approche dans ta propre cuisine, même sans matériel de pro. Par exemple :
- 🍠 Remplacer une partie de la farine de blé d’un gâteau par de la farine de patate douce ou de manioc.
- 🥬 Donner une seconde vie à des fanes ou des épluchures propres en pesto, bouillon ou chips.
- 📖 Noter les recettes familiales en ajoutant une petite histoire à chaque fois, pour les transmettre aux enfants.
- 🌶️ Incorporer une épice africaine (poivre de Penja, par exemple) dans un plat du quotidien pour lui donner une nouvelle dimension.
En t’engageant dans ces petites expériences, tu te rapproches de ce qui fait la singularité de Nathalie : une cuisine qui ne sépare pas le geste du sens, et qui s’autorise à explorer de nouveaux territoires sans renier ce qui l’a fait naître.
Cette façon d’allier technique, imagination et récit rappelle qu’une recette peut être à la fois une solution pour le dîner et un petit morceau d’histoire que tu prolonges à ta manière.
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Une chef engagée dont l’expertise culinaire inspire pros et particuliers
L’engagement de Nathalie Brigaud Ngoum ne se mesure pas seulement à ses mots, mais aussi aux reconnaissances qu’elle reçoit. Finaliste de trophées entrepreneuriaux, lauréate de prix du public, distinguée pour ses ouvrages culinaires, elle est régulièrement saluée par des jurys prestigieux pour la qualité de son travail. Ces distinctions confirment que sa passion et son expertise culinaire touchent autant les professionnels que le grand public.
Ces dernières années, elle a notamment été récompensée pour son engagement en faveur du continent africain, ainsi que pour son rôle dans l’éducation culinaire. Quand une cheffe reçoit à la fois un Grand Prix pour son action envers l’Afrique et un prix pour la pédagogie en cuisine, c’est qu’elle réussit à concilier profondeur de fond et efficacité de terrain.
Ce double regard est d’ailleurs précieux pour de nombreux chefs et acteurs de la restauration qui cherchent à redonner du sens à leur métier. Certains, comme ceux mis en avant dans les portraits croisés de chefs formés dans des maisons emblématiques comme Bernard Loiseau, montrent à quel point l’héritage et l’ancrage sont essentiels. Nathalie, elle, ajoute à cette équation une dimension diasporique et panafricaine qui élargit encore le champ.
Pour un jeune chef, un artisan, un porteur de projet de restaurant africain contemporain, la démarche de Nathalie offre un modèle rassurant. Elle prouve qu’on peut construire une activité solide en assumant une identité forte, en valorisant des produits encore peu présents sur les grandes cartes, et en misant sur une vraie cohérence entre vision, assiette et discours.
Pour un particulier, elle montre qu’il est possible d’améliorer sa manière de manger sans céder ni à la culpabilisation, ni aux modes superficielles. Son travail sur la réduction du gaspillage, les farines alternatives, l’équilibre alimentaire, n’est jamais présenté comme une injonction, mais comme une série de pistes à explorer, au rythme de chacun.
Tu peux, par exemple, t’approprier sa logique en adoptant une démarche progressive :
- 🥄 Commencer par intégrer un ingrédient africain par semaine dans tes repas (céréale, légume, épice).
- 🍞 Tester une recette simple à base de farine alternative, même en petite quantité, pour voir le résultat.
- 🗓️ Planifier deux repas « anti-gaspi » dans ta semaine, en utilisant ce qui traîne dans le frigo et les placards.
- 📚 T’intéresser à des auteurs culinaires qui racontent leur culture autant qu’ils donnent des recettes, pour nourrir ta curiosité.
Cette progression te met en mouvement, sans te submerger. Elle rejoint l’esprit de Nathalie : avancer par étapes, avec sérieux, mais sans se prendre trop au sérieux.
Du côté des territoires, son influence contribue aussi à changer le regard sur la présence des cuisines africaines en France et en Europe. On voit se multiplier des événements, des dîners à quatre mains, des collaborations avec des chefs d’autres horizons. Ces rencontres rappellent que la gastronomie est un dialogue permanent, une conversation qui se nourrit de contrastes.
Pour les régions touristiques et gastronomiques, comme celles qui accueillent des expériences autour des crustacés à Champdivers et ses écrevisses, ces ponts entre terroirs et cuisines du monde représentent aussi une opportunité : attirer de nouveaux publics, renouveler les cartes, raconter des histoires différentes à table.
Au final, le parcours de Nathalie Brigaud Ngoum te rappelle une chose essentielle : une chef ne se définit plus seulement par ce qui se passe derrière un piano de restaurant. Les talents multiples, l’engagement, la capacité à former, à écrire, à conseiller, font partie intégrante de l’ADN des grandes figures d’aujourd’hui.
Si tu devais retenir une action simple, ce serait celle-ci : la prochaine fois que tu entends parler de cuisines africaines, pense à les envisager comme des cuisines de haute technicité, porteuses d’innovation, d’histoires et de savoir-faire aussi riches que n’importe quel autre patrimoine culinaire. Et laisse-toi la liberté d’en faire entrer un morceau chez toi, dans ta propre manière de cuisiner. 🌍🍽️
Qui est Nathalie Brigaud Ngoum ?
C’est une cheffe camerounaise installée en France, à la fois consultante, autrice primée, formatrice et fondatrice de l’écosystème Envolées Gourmandes. Elle met en avant les cuisines africaines, les farines alternatives et une gastronomie responsable, accessible aux pros comme aux particuliers.
Pourquoi parle-t-on de talents multiples à son sujet ?
Parce qu’elle cumule plusieurs métiers autour d’un même fil conducteur : la cuisine. Elle est à la fois chef, blogueuse, enseignante, conférencière, mentor et consultante en marketing culinaire. Elle sait autant concevoir une recette qu’accompagner une marque ou animer un atelier.
En quoi sa cuisine est-elle innovante ?
Elle travaille beaucoup avec des farines alternatives (manioc, mil, sorgho, fonio…), valorise les produits agricoles africains et intègre les enjeux de nutrition, de durabilité et d’anti-gaspi. Son innovation ne se limite pas aux associations de saveurs : elle touche aussi l’organisation des repas, la pédagogie et la manière de raconter la cuisine.
Comment s’inspirer de sa démarche au quotidien ?
Tu peux commencer par introduire un ou deux produits africains dans tes menus, tester une recette avec une farine alternative, réduire ton gaspillage alimentaire et noter les histoires liées aux plats de ta famille. L’idée est de donner plus de sens à ta cuisine sans la compliquer inutilement.
Ses projets concernent-ils uniquement les professionnels ?
Non. Envolées Gourmandes Academy et ses activités de conseil visent beaucoup les pros, mais le blog, les ateliers grand public et le club Les Éco-Gastronomes sont pensés pour les familles et les particuliers qui veulent mieux cuisiner, avec plaisir et bon sens.
Source: africa-news-agency.com

